Dans la nuit...

C'est la nuit la plus étoilée de l'année !

Un rien de clarté au coeur de la profonde pénombre...

Un rien c'est déjà beaucoup, c'est suffisant pour marcher, s'orienter, distinguer ce qui nous entoure. Le propre de cette lumière, c'est que dès qu'elle entre en contacte avec un coeur aimant et fidèle, elle augmente, se multiplie.

Elle est un appel à la communication.

Ce n'est pas pour rien si quelques pauvres bergers - les parias de l'époque - hors de tout contact, hors société, furent parmi les premiers à recevoir cette annonce : "Aujourd’hui vous est né un Sauveur (…) Il est le Messie, le Seigneur. (…) Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire". 

La nouvelle est tombée ! 

Pendant qu'à la ville on fait bombance, aux marges c'est l'espérance qui emplit toute l'existence de quelques hommes. Loin des clichés sucrés et des petites maisons dans la prairie de Bethleem, là voilà la grande nouveauté : L’enfant qui nous réuni ce soir, le Christ Jésus vient en notre condition humaine rejoindre notre vie, nos désirs, nos doutes, nos peurs, notre espérance. En un mot tout ce qui fait le quotidien de nos existence. Regarder cet enfant qui nous indique un chemin qui a un sens, qui nous révèle par sa fragilité habitée de Dieu que notre vie est infiniment plus grande que nous le croirions. Cet enfant, Dieu avec nous, le Sauveur, le Prince de la Paix comme la Tradition de l’Eglise aime à le nommer vient nous dire qu’être sauvé, c’est ne pas être perdu, c’est ne pas aller sur un chemin qui ne mène nulle part.

Vous tous qui vous êtes rassemblés ce soir pour fêter la venue de Jésus au monde, reprenez courage, accueillez-le chez vous, il vous donnera sa vie si vous lui partagez la vôtre, il vous conduira sur le chemin de la paix en vous-mêmes, entre vous et au-delà, dans le monde entier.

Pour cela, il part de notre vie dans toute son humilité.

C’est pourquoi, il faut garder ce qui a été vécu comme une espérance. 

De tout cœur, bon Noël à tous !