Nous venons, durant une semaine, de prier pour l'unité des chrétiens, mais aussi pour l'unité dans notre propre Eglise Catholique. Prier aussi pour que l'unité soit davantage une priorité dans le monde, dans la manière de gouverner de nos dirigeants.
De belles initiatives ont vu le jour, des chrétiens se sont rassemblés, ont prié ensemble. Est ce suffisant ? Non sans doute. Mais c'est un pas et chaque pas est une victoire. Se sentir porté par la prière des frères, par celles des communautés est un socle inébranlable qui permet de fonder notre désir d'unité sur ce qui rassemble et non sur ce qui divise - même s'il faut en tenir compte.
Et nous voyons par ailleurs des débats stériles, de vaines paroles, des agitations sans fondement.

Qu'en penser ?
Le pape Benoît XVI vient de lever l'excommunication qui frappait les quatre évêques consacrés par Mgr Levebvre en 1988.
Geste d'unité et de communion.
Que n'a-t-on pas entendu à ce propos ! Retour en arrière (étonnant au passage que la levée de l'excommunication provoque ce commentaire !), concession exorbitante, j'en passe. Passons.
Faut il redire que chaque pas vers l'unité a à être accueilli dans la joie comme une grâce ? J'ai souvent l'impression que l'unité n'est envisagée qu'avec ceux qui nous ressemblent, qui pensent, prient comme nous. Ceci est de l'uniformité, rien de moins. Agir en ce sens est consentir à se retrouver un jour bien seul, loin de tout et de tous.
Bien sûr, il y eu ces propos scandaleux d'un de ces évêques (connus du reste pour la fréquence de tels propos par sa communauté elle même) au sujet des chambres à gaz. On se demande en l'entendant où se trouve la part de bêtise et celle de provocation ? On se demande aussi comment on peut avec autant de tranquillité provoquer de telles blessures à ceux qui ont souffert de l'oppression nazie. Et je me demande de la même manière comment il est possible d'insulter aussi fort la vérité. Ces paroles sont une honte. Elles ne sont pas chrétiennes.
Est il besoin de dire que le pape Benoît XVI n'est nullement en accord avec de telles paroles, est il besoin de dire que ces errances de la pensée et du langage n'ont pas été connues pour la levée de l'excommunication.
Oui apparemment, il faut le dire.
Et qu'au dessus de tout il y ait la charité.
Alors disons le. A temps et à contre temps.
Pour que la vérité nous rende libre (Jn 8, 32) et que la communion véritable se construise.
Belle journée !
1 commentaire:
Bien dit.
Ca patine un peu dans les soutanes (voir post récent...)
R.
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