« Qui vit sous la croix de Jésus, qui a reconnu dans la croix de Jésus la plus profonde impiété de tous les êtres humains et de son propre cœur, n'est plus surpris par aucun péché ; et parce qu'un jour il a mesuré avec épouvante l'horreur de son propre péché qui a cloué Jésus sur la croix, il ne peut plus s'effrayer des péchés du frère, si graves soient-ils. Il connaît le cœur humain par la croix de Jésus.
Il sait l'immensité de sa perdition dans le péché et la faiblesse (...) et il sait que tout cela est accueilli dans la grâce et la miséricorde. Aussi seul le frère qui se tient sous la croix peut-il entendre ma confession. Ce n'est pas l'expérience de la vie, mais l'expérience de la croix qui fait le confesseur. Le plus expert en humanité en sait infiniment moins sur le cœur humain que le simple croyant qui se tient sous la croix du Christ. (...) Par le contact journalier et sérieux avec la croix du Christ, le chrétien se départit de l'esprit de jugement humain et de l'esprit d'indulgence : il reçoit l'esprit du sérieux divin et de l'amour divin. L'expérience de la mort et de la résurrection du pécheur par la grâce devient pour lui une réalité quotidienne. Il aime ainsi ses frères avec l'amour miséricordieux de Dieu qui, à travers la mort du pécheur, conduit à la vie d'enfant de Dieu. »
Il sait l'immensité de sa perdition dans le péché et la faiblesse (...) et il sait que tout cela est accueilli dans la grâce et la miséricorde. Aussi seul le frère qui se tient sous la croix peut-il entendre ma confession. Ce n'est pas l'expérience de la vie, mais l'expérience de la croix qui fait le confesseur. Le plus expert en humanité en sait infiniment moins sur le cœur humain que le simple croyant qui se tient sous la croix du Christ. (...) Par le contact journalier et sérieux avec la croix du Christ, le chrétien se départit de l'esprit de jugement humain et de l'esprit d'indulgence : il reçoit l'esprit du sérieux divin et de l'amour divin. L'expérience de la mort et de la résurrection du pécheur par la grâce devient pour lui une réalité quotidienne. Il aime ainsi ses frères avec l'amour miséricordieux de Dieu qui, à travers la mort du pécheur, conduit à la vie d'enfant de Dieu. » Dietrich Bonhoeffer, De la vie communautaire
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