La fête de l'Ascension...
Nous sommes confrontés au paradoxe de la proximité et de l'éloignement, de la présence et de l'absence. La présence sensible qui nous rend souvent lointain, en nous cloisonnant dans ce monde sensible et visible, en nous faisant croire que si l'on ne sent rien.

Libéré des limites du corps, le Christ n'est plus à côté de nous, mais grâce à sa mort et à sa glorification, il est au coeur de nous-mêmes. "Je suis avec vous, tous les jours, jusqu'à la fin des temps. Vous êtes en moi et je suis en vous."
L'Ascension est le nouvel aspect de Présence dans le Mystère de Pâques. Le Christ ne nous ôte les apparences de sa Présence que pour nous donner ce qu'Il est, la réalité infinie et indicible qu'il reçoit de son Père, grâce au dynamisme de l'Esprit.
"Demeurez dans mon amour. Mon Père et Moi, nous viendrons et nous établirons notre demeure chez celui qui m'aime." "Le Royaume est au-dedans de vous."
Monter au ciel, c'est donc entrer dans la racine même de la vie.
Souvent, il m'arrive de songer aux saints qui m'ont précédés, à ceux dont le coeur était tout entier habité de l'Amour de Dieu. J'y pense le coeur plein de joie. Si quelques uns y sont parvenus...
Et déjà la joie que j'éprouve me fait devenir proche, toucher du doigt les insondables richesses que Dieu donne à ceux qui disent OUI. Monter, s'élever. Quelle ivresse pour moi qui ne suis en rien montagnard !
Et toujours le silence à garder afin "de méditer toutes ces choses dans mon coeur" et laisser parler Celui dont la seule parole est créatrice.
Je termine avec cette phrase qui me redit toujours un pan de l'expérience chrétienne : "Moi Jean, je vis un ange monter du côté où le soleil se lève..." Ap 7, 2
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