Mercredi, l'Evangile de Matthieu nous livrait une de ces phrases entendues 1000 fois et oubliées aussitôt, à peine comprises. Et la phrase la voilà : "Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger." Mt 11, 29-30
Vous avez dix minutes pour commenter, je ramasse les copies après !
Evidemment, il y a un mot compliqué : joug. Qui sait encore ce que c'est ? Si vous avez un boeuf dans vos relations, genre un des descendants de celui qui se trouvait dans la crèche, demandez lui : dis, dessine moi un joug !
Comme j'en ai un sous la main, voici la précision : Le joug est une pièce de bois permettant d'atteler des animaux de trait en exploitant au mieux leur force de traction. Le joug s'emploie généralement avec des bovins, parfois des chevaux, et se place sur la tête ou sur le garrot. Il est le plus souvent double afin d'atteler ensemble une paire de bœufs pour labourer ou tirer un chariot.
Le Christ nous invite donc à porter avec Lui ce qui lui pèse, son fardeau. On lui dit bien merci mais c'est pas très vendeur tout ça. C'est alors que mon boeuf de service m'a soufflé à l'oreille (un boeuf qui souffle, je vous assure, on ne peut pas rater la parole !) que si nous portons le fardeau du Christ, il porte aussi le nôtre avec nous. La force est répartie, l'énergie aussi. Il est bien ce boeuf, il faudra que je pense à le mettre dans la crèche le moment venu !
Ayons donc présent à l'esprit ce double mouvement : nous portons avec le Christ son joug (qui est notre participation à sa vie, à sa Passion, à sa Résurrection, puisque, disons le tout net, l'avent est aussi une préparation à Pâque) et Il porte avec nous ce qui fait notre vie (il y participe et y agit). Il y a double mouvement, double participation. C'est une oeuvre commune.
Après cela, le boeuf m'a dit un peu agacé : "c'est pas tout ça, mais les sillons ne vont pas se creuser tout seul ! J'y retourne !"
Bon avent en partenaire de Celui qui est déjà sur nos routes...
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