mardi 15 avril 2014

ENTRER DANS LES SENTIMENTS DU CHRIST SERVITEUR...

En surface, tu ris, à gorge déployée, on te considère, parfois même on t’admire. Tu es une mère attentive, un patron efficace, une fille hyper cool, une grand-mère impeccable. Tu es un homme vaillant. Tout va si bien dans ta vie… Oh oui ! Tout va si bien dans ta vie !
Mais quelle vie ? Entends-tu, au fond de toi ? 
Une âme pleure les blessures accumulées, les besoins d’amour déçus, les confiances trahies, et tous ces jugements qui pèsent comme un fardeau trop lourd (*) ! Et elle meurt (cette âme), de n’être pas reconnue pour elle-même, refoulée ! Comme une lépreuse sur le bord de ta vie : « Non, non, je ne connais pas cet homme ! » Trop imparfait, trop différent, trop fragile ! 
Sous les coups de tes reniements, ton âme d’enfant de Dieu se meurt, peut-être, de ne jamais s’entendre dire un vrai JE T’AIME. Telle qu’elle est. Tel que TU es. 
Comme nous tous, tu es nu et vulnérable, mais ce n’est pas ce qui te blesse. Ce qui te blesse, c’est le refus de t’accueillir tel que tu es, et de jouer à être un autre. C’est le jeu des masques. Sans eux, crois-tu, tu n’es pas aimable. Or, est-ce bien vrai que tu n’es pas aimable ? Non. C’est le mensonge du Malin, qui depuis toujours défigure l’homme pour défigurer Dieu (**). Et ce mensonge ancien crevasse ta vie. Ce jeu des masques est un jeu mortel.
Sur la croix, Dieu dévoilera bientôt son visage et ce visage c’est justement cette humanité que tu caches. Nue, sans artifice. Fragile et sacrée. Comprends que cela signifie que tu es, tel que tu es, sans tous tes masques, toi aussi, un beau, un véritable reflet du Père.

* Évangile selon saint Luc, chapitre 11, verset 46
** Livre de la Genèse, chapitre 3, versets 1-10


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