Chaque année, je relis la Passion en ce jour de fête des Rameaux, et chaque année, des personnages ressortent, mis en relief par je ne sais quel raccourci mental ou spirituel.
Cette année, dès le début de la lecture, mon attention est retenue par cette femme qui verse le parfum sur les pieds de Jésus. Elle se fait durement rabrouer par les disciples et reçoit ce beau compliment de Jésus :
Le jeune homme nu de cette lecture de la Passion a de quoi nous étonner. Seul l'évangile de Marc le mentionne et les interprétations de la présence de cet homme sont multiples. D'aucun à la suite de St Grégoire le Grand affirment qu'il s'agit de l'évangéliste Marc qui tint à affirmer sa présence aux côtés de Jésus. D'autres disent qu'il s'agit de la figure du disciple qui reste proche du Christ jusqu'au dernier moment - alors que les autres l'ont abandonné - mais qui doit s'enfuir pour échapper à ses assaillants. C'est le disciple fidèle qui essaie de suivre le maître. Une troisième interprétation le présente comme la figure du croyant dépouillé de ses certitudes à la suite de l'arrestation de Jésus et qui accède à une foi plus mûre.
L'apôtre Pierre est toujours aussi bouleversant dans ses grands élans "Même si tous viennent à tomber, moi je ne tomberai pas". Il l'est aussi dans sa triple trahison "Je ne connais pas cet homme dont vous parlez". Saisi par la peur qui lui fait renier le meilleur de lui même ou emporté par sa fougue généreuse, il est bien proche de nous cet homme à qui Jésus dira "Suis-moi" Jn 21, 19.
Je rêve, que devenu un vieil homme arrivé au terme de sa vie, je puisse prononcer les mêmes belles paroles que l'apôtre Pierre livra en réponse à la question de Jésus Ressuscité "Pierre m'aimes tu ?" : " Seigneur, Toi tu sais tout, tu sais bien que je t'aime". Ils seront alors finis les jours de la Passion.
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