vendredi 30 mai 2014

Joie !

Le vrai chrétien a toujours, enfouie dans son coeur, une petite lampe sans cesse allumée : la joie. Toute sa vie se déroule dans un climat de paix simple et sereine. 
La grâce de Dieu, du Dieu "de toute consolation, du Père des miséricordes, l'accompagne et lui communique une joie que personne ne saurait lui ravir. Je voudrais vous poser une question : "Avez-vous jamais rencontré un saint ?" Si oui, dites-moi quel est le trait caractéristique que vous avez retenu ? C'est une joie, une allégresse paisible, simple, profonde, vraie."

Cardinal Jean Baptiste Montini
Futur Paul VI
Homélie du lundi de Pâques 1961

samedi 24 mai 2014

vendredi 23 mai 2014

De saison...

AVEC TON PARAPLUIE

 Avec ton parapluie bleu et tes brebis sales,
avec tes vêtements qui sentent le fromage,
tu t’en vas vers le ciel du coteau, appuyé
sur ton bâton de houx, de chêne ou de néflier.
Tu suis le chien au poil dur et l’âne portant
les bidons ternes sur son dos saillant.
Tu passeras devant les forgerons des villages,
puis tu regagneras la balsamique montagne
où ton troupeau paîtra comme des buissons blancs.
Là, des vapeurs cachent les pics en se traînant.
Là, volent des vautours au col pelé et s’allument
des fumées rouges dans les brumes nocturnes.
Là, tu regarderas avec tranquillité,
L’esprit de Dieu planer sur cette immensité.

Francis Jammes


vendredi 16 mai 2014

Le chrétien n'est pas un écureuil !

Si votre culture cinématographique ne se limite pas à Godzilla ou à Batman begins, peut être avez vous vu Monsieur Vincent avec Pierre Frenay dans le rôle de St Vincent de Paul. A la fin, un dialogue s'engage entre la reine de France, Anne d'Autriche et Monsieur Vincent : 
- Que faut il faire dans sa vie pour faire quelque chose ?
- Davantage répond Vincent de Paul.
Réponse qui pourrait paraître démesurée, écrasante si nous nous comparons au saint homme. Nous sommes bien loin d'avoir réaliser autant que lui, et à côté, nous sommes bien petits !
Il y avait hier un évangile où le Christ invitait à entendre une Parole : " Le serviteur n'est pas plus grand que son maître, le messager n'est pas plus grand que celui qui l'envoie. " En entendant cette Parole, c'est bien entendu la figure du Christ serviteur qui s'impose à nous, une image particulièrement mise en valeur le Jeudi Saint. Cela nous invite aussi ce que nous faisons sous un autre angle. Ce n'est qu'en vivant notre acte de servir avec celui du Christ que nous portons du fruit - et du fruit qui demeure. 
Le chrétien n'est pas un écureuil, il ne cherche des noisettes spirituelles, des noix de bonnes actions à droite et à gauche pour les amasser en une sorte de capitalisme religieux. L'écureuil amasse de la nourriture pour l'hivers, il va la consommer entre deux sommes (feignasse !). Le chrétien vit sa foi, la met en oeuvre non pour amasser des expériences mais pour à son tour, permettre à d'autres de vivre la même chose. C'est un témoin. 
Le chrétien n'est pas un écureuil qui aurait peur de manquer lorsque la bise sera venue. Il sait qu'il pourra toujours compter sur l'Amour surabondant de Dieu, il a présent dans la mémoire de son coeur la phrase que le père dit au fils ainé : "Toi mon enfant tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi".
A la suite du Témoin Fidèle, il est signe d'une dynamique de partage où tout ce qui est gardé est perdu.
Le chrétien n'est pas un écureuil. Il ne garde rien pour lui et place au centre de sa vie ces quelques mots du pasteur  Bonhoeffer : "Nous avons l'assurance que nous pouvons toujours vivre dans la proximité et la présence de Dieu et que cette vie pour nous est une vie toute nouvelle ; qu'il n'y a pour nous plus rien d'impossible, puisqu'il n'y a rien d'impossible pour Dieu ; qu'aucune puissance terrestre ne peut nous atteindre sans la volonté de Dieu et que le danger et la détresse ne font que nous rapprocher de lui ; nous sommes assurés que nous n'avons droit à rien et que cependant nous pouvons tout demander ; nous sommes assurés que dans tout cela nous nous trouvons dans une communauté qui nous porte. 
A tout cela Dieu a dit en son Fils Jésus un oui et un Amen. Ce oui et cet Amen sont le sol ferme sur lequel nous nous tenons.”


Coco..?

jeudi 15 mai 2014

Prévisions...


 Des candidats qui mettent la main à la pâte...


lundi 12 mai 2014

Discours à la lune

Le 11 octobre 1962, à la fin de la journée d’ouverture du Concile, était organisée une procession aux flambeaux entre le château Saint-Ange et la place Saint-Pierre. Le pape Jean XXIII, attiré par la prière de la foule, était apparu à sa fenêtre, improvisant une allocution connue aujourd’hui comme le discours à la lune.

Le monde entier est rassemblé ici. Il semble que la lune elle-même s’est hâtée ce soir de regarder ce spectacle que même la basilique, Saint-Pierre qui a quatre siècles d’histoire, n’a jamais pu contempler, a dit le pape au soir de l’ouverture de Vatican II, sous les applaudissements de la foule. 
Il a ajouté : Ma personne ne compte pas : c’est un frère qui vous parle, devenu père par la volonté de notre Seigneur. Mais ensemble, paternité et fraternité sont une grâce de Dieu. Faisons honneur à l’impression de ce soir. Que nos sentiments soient toujours comme nous les exprimons ce soir, devant le ciel et devant la terre: foi, espérance, charité, amour de Dieu, amour des frères. Et puis, tous ensemble, aidons-nous ainsi, dans la sainte paix de Dieu, à faire le bien.
Le passage qui a fait éclater les applaudissements est celui de la larme d’un enfant: En rentrant chez vous, vous trouverez vos enfants. Donnez une caresse à vos enfants, et dites-leur: c’est la caresse du pape. Vous trouverez peut-être quelque larme à essuyer. Ayez une bonne parole pour celui qui souffre: Le pape est avec nous, spécialement aux heures de tristesse et d’amertume.
Jean XXIII

samedi 10 mai 2014

Message du Pape François...

... Pour la journée de prière pour les vocations

Chers frères et sœurs !
1. L’Évangile raconte que « Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages...  Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.  Alors il dit à ses disciples : “La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson” » (Mt 9, 35-38). Ces paroles nous surprennent, car nous savons tous qu’il faut d’abord labourer, semer et cultiver pour pouvoir ensuite, le moment venu, moissonner une récolte abondante. Jésus affirme en revanche que « la moisson est abondante ». Mais qui a travaillé pour que le résultat soit tel ? Il n’y a qu’une seule réponse : Dieu. Évidemment, le champ dont parle Jésus est l’humanité, c’est nous. Et l’action efficace qui est à l’origine du « beaucoup de fruit » est Jn 15, 5). La prière que Jésus sollicite de l’Église concerne donc la demande d’accroître le nombre de ceux qui sont au service de son Royaume. Saint Paul, qui a été l’un de ces “collaborateurs de Dieu”, s’est prodigué inlassablement pour la cause de l’Évangile et de l’Église. Avec la conscience de celui qui a personnellement expérimenté à quel point la volonté salvifique de Dieu est insondable, et l’initiative de la grâce est à l’origine de toute vocation, l’apôtre rappelle aux chrétiens de Corinthe : « Vous êtes le champ de Dieu » (1 Co 3, 9). C’est pourquoi naît tout d’abord dans notre cœur l’étonnement pour une moisson abondante que Dieu seul peut accorder ; ensuite la gratitude pour un amour qui nous précède toujours ; enfin, l’adoration pour l’œuvre qu’il a accomplie, qui demande notre libre adhésion pour agir avec lui et pour lui.
2. Bien des fois nous avons prié avec les paroles du Psalmiste : « Il nous a faits et nous sommes à lui, nous son peuple, son troupeau » (Ps 100, 3) ; ou encore : « C'est Jacob que le Seigneur a choisi, Israël dont il a fait son bien » (Ps 135, 4). Eh bien, nous sommes la “propriété” de Dieu non pas au sens de la possession qui rend esclaves, mais d’un lien fort qui nous unit à Dieu et entre nous, selon un pacte d’alliance qui demeure pour l’éternité « car éternel est son amour » (Ps 136). Dans le récit de la vocation du prophète Jérémie, par exemple, Dieu rappelle qu’il veille continuellement sur chacun, afin que sa Parole se réalise en nous. L’image adoptée est celle de la branche d’amandier qui fleurit avant tous les autres, annonçant la renaissance de la vie au printemps (cf. Jr 1, 11-12). Tout provient de lui et est don de lui ; le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir, mais — rassure l’apôtre — « vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu » (1 Co 3, 23). Voilà expliquée la modalité d’appartenance à Dieu : à travers le rapport unique et personnel avec Jésus, que le baptême nous a conféré dès le début de notre renaissance à une vie nouvelle. C’est donc le Christ qui nous interpelle sans cesse par sa Parole afin que nous mettions notre confiance en lui, en l’aimant « de tout notre cœur, de toute notre intelligence et de toute notre  force » (cf. Mc 12, 33). C’est pourquoi chaque vocation, malgré la pluralité des voies, demande toujours un exode de soi-même pour centrer sa propre existence sur le Christ et sur son Évangile. Que ce soit dans la vie conjugale, que ce soit dans les formes de consécration religieuse, que ce soit dans la vie sacerdotale, il faut dépasser les manières de penser et d’agir qui ne sont pas conformes à la volonté de Dieu. C’est un exode « qui nous conduit à un chemin d’adoration du Seigneur et de service à lui dans nos frères et sœurs » (Discours à l’Union internationale des supérieures générales, 8 mai 2013). C’est pourquoi nous sommes tous appelés à adorer le Christ dans nos cœurs (cf. 1 P 3, 15), pour nous laisser rejoindre par l’impulsion de la grâce contenue dans la semence de la Parole, qui doit croître en nous et se transformer en service concret de notre prochain. Nous ne devons pas avoir peur : Dieu suit avec passion et habileté l’œuvre sortie de ses mains, à chaque saison de la vie. Il ne nous abandonne jamais ! Il a à cœur la réalisation de son projet sur nous, mais il entend cependant l’obtenir avec notre assentiment et notre collaboration.
3. Aujourd’hui aussi, Jésus vit et chemine  dans les réalités de la vie ordinaire pour s’approcher de tous, à commencer par les derniers, et nous guérir de nos infirmités et de nos maladies. Je m’adresse à présent à ceux qui sont bien disposés à se mettre à l’écoute de la voix du Christ qui retentit dans l’Église, pour comprendre quelle est leur vocation propre. Je vous invite à écouter et à suivre Jésus, à vous laisser transformer intérieurement  par ses paroles qui « sont esprit et sont vie » (Jn 6, 63). Marie, la Mère de Jésus et la nôtre, nous répète à nous aussi : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5). Cela vous fera du bien de participer avec confiance à un chemin communautaire qui sache libérer en vous et autour de vous les meilleures énergies. La vocation est un fruit qui mûrit dans le champ bien cultivé de l’amour réciproque qui se fait service mutuel, dans le contexte d’une authentique vie ecclésiale. Aucune vocation ne naît toute seule ou ne vit pour elle-même. La vocation jaillit du cœur de Dieu et germe dans la bonne terre du peuple fidèle, dans l’expérience de l’amour fraternel. Jésus n’a-t-il peut-être pas dit : « À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jn 13, 35) ?
4. Chers frères et sœurs, vivre cette « haute mesure de la vie chrétienne ordinaire » (cf. Jean-Paul II, Lett. apost. Novo millennio ineunte, n. 31), signifie parfois  aller à contre-courant et comporte de rencontrer également des obstacles, en dehors de nous et en nous. Jésus lui-même nous avertit : la bonne semence de la Parole de Dieu est souvent volée par le Malin, bloquée par les difficultés, étouffée par des préoccupations et des séductions mondaines (cf. Mt 13, 19-22). Toutes ces difficultés pourraient nous décourager, en nous faisant nous replier sur des voies apparemment plus commodes. Mais la véritable joie des appelés consiste à croire et à faire l’expérience que le Seigneur, lui, est fidèle, et qu’avec lui nous pouvons marcher, être des disciples et des témoins de l’amour de Dieu, ouvrir notre cœur à de grands idéaux, à de grandes choses. « Nous chrétiens nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà, vers les grandes choses. Jouez votre vie pour de grands idéaux ! » (Homélie lors de la messe pour les confirmations, 28 avril 2013). À vous évêques, prêtres, religieux, communautés et familles chrétiennes, je demande d’orienter la pastorale des vocations dans cette direction, en accompagnant les jeunes sur des itinéraires de sainteté qui, étant personnels, « exigent une vraie pédagogie de la sainteté qui soit capable de s'adapter aux rythmes des personnes. Cette pédagogie devra intégrer aux richesses de la proposition adressée à tous les formes traditionnelles d'aide personnelle et de groupe, et les formes plus récentes apportées par les associations et par les mouvements reconnus par l'Église » (Jean-Paul II, Lett. apost. Novo millennio ineunte, n. 31).
Disposons donc notre cœur à être une “bonne terre” pour écouter, accueillir et vivre la Parole et porter ainsi du fruit. Plus nous saurons nous unir à Jésus par la prière, la Sainte Écriture, l’Eucharistie, les Sacrements célébrés et vécus dans l’Église, par la fraternité vécue, plus grandira en nous la joie de collaborer avec Dieu au service du Royaume de miséricorde et de vérité, de justice et de paix. Et la récolte sera abondante, proportionnée à la grâce qu’avec docilité nous aurons su accueillir en nous. Avec ce vœu, et en vous demandant de prier pour moi, je donne de tout cœur à tous ma Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 15 janvier 2014

vendredi 9 mai 2014

Prier pour les vocations...


Parce qu'il ne suffit pas d'y penser, il faut en parler
Agir aussi
Créer un terrain favorable 
pour que germent les vocations dont l'Eglise a besoin

mercredi 7 mai 2014

lundi 5 mai 2014

On grimpe !

Aux personnes qui abordent l’Eglise comme « des arrivistes », le Pape François suggère, s’ils veulent « faire de l’alpinisme », d’aller tout simplement ailleurs. De plus, le Pape critique avec force « ceux qui suivent Jésus pour l’argent, avec l’argent, en cherchant de profiter économiquement de la paroisse, du diocèse, de la communauté chrétienne, de l’hôpital, du collège ». Chaque époque de l’histoire de l’Eglise, du début à aujourd’hui, a ajouté le Pape, a connu de « véritables affairistes qui se sont fait plein d’argent ! Ils se présentaient comme des bienfaiteurs de l’Eglise, mais se faisaient plein d’argent et pas toujours propre ».

La réflexion du Pontife durant la Messe célébrée comme chaque matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe a pris pour texte de départ l’épisode de l’Evangile où Jésus réprimande la foule qui le cherche seulement parce qu’elle a pu se rassasier avec la multiplication des pains et des poissons. «Jésus, affirme le Pape François, parle de trois attitudes qui ne sont pas bonnes comme motivations pour Le suivre ou rechercher Dieu. La première est la vanité ». En particulier, le Pape évoque ces notables qui font l’aumône ou jeûnent pour se montrer. Nous aussi « pasteurs », a souligné le Pape, nous pouvons pécher par vanité » et « un pasteur qui est vaniteux ne fait pas de bien au peuple de Dieu ». 

Le pouvoir et l'argent, deux autres mauvaises raisons

« Certains suivent Jésus, et peut-être pas de manière consciente, cherchent le pouvoir, non ? Le cas le plus évident c’est Jean et Jacques, les fils de Zébédée, qui demandaient à Jésus la grâce d’être premier ministre et vice-premier ministre, quand serait arrivé le Règne. Et dans l’Eglise nous trouvons de ces arrivistes ! Il y en a tellement qui frappent à la porte de l’Eglise pour…Mais si c’est cela qui t’intéresse, va au Nord et fais de l’alpinisme : c’est plus sain ! Mais surtout n’approche pas l’Eglise comme un arriviste ! Jésus lui-même réprimande ces arrivistes qui cherchent le pouvoir ! » 

« La troisième chose qui nous éloigne de la rectitude des intentions, a souligné le Pape, c’est l’argent ». « Ceux qui suivent Jésus pour l’argent, avec l’argent, en cherchant à profiter économiquement de la paroisse, du diocèse, de la communauté chrétienne, de l’hôpital, du collège…Pensons aux premiers chrétiens qui ont eu cette tentation. Simon, Ananie et Saffira…Cette tentation a existé dès le début, et nous avons connu tant de bons catholiques, de bons chrétiens, des amis, des bienfaiteurs de l’Eglise, qui avaient reçu même un tas de titres honorifiques…tant ! Qui ensuite se sont avérés avoir fait des affaires un peu louches: c’étaient de vrais affairistes, et ils ont fait plein d’argent ! Ils se présentaient comme des bienfaiteurs de l’Eglise mais se faisaient plein d’argent et pas toujours propre ».