
En cette fin de journée, voici un court paragraphe de Rainer Maria Rilke. C'est une invitation à excercer la bienveillance envers soi même et envers nos questions ; une manière aussi de rendre concret l'évangile de ce matin sur le prochain (Lc 10, 25-37).
Si on demande à Jésus « Qui donc est mon prochain ? », il nous répond : A toi de décider jusqu’où tu acceptes de te faire proche. Et si l’on se pose la question : Pourquoi le Samaritain nous est-il donné en exemple ? la réponse est toute simple : parce qu’il est capable d’être saisi de pitié. A nous aussi, Jésus dit : « Va, et toi aussi, fais de même. » Sous-entendu, ce n’est pas facultatif : « Fais ainsi et tu auras la vie ». Confiance en l'amour de Dieu toujours offert...
Bonne route !
“Je voudrais vous prier, autant que je sais le faire, d’être patient en face de tout ce qui n’est pas résolu dans votre coeur. Efforcez vous d’aimer vos questions elles mêmes, chacune comme une pièce qui vous serait fermée, comme un livre écrit dans une langue étrangère. Ne cherchez pas pour le moment des réponses qui ne peuvent être apportées, parce que vous ne sauriez pas les mettre en pratique, les “vivre”. Ne vivez pour l’instant que vos questions. Peut être, simplement en les vivant, finirez vous par entrer insensiblement, un jour, dans les réponses. Il se peut que vous portiez en vous le don de former, le don de créer, mode de vie particulièrement heureux et pur. Poursuivez en ce sens, mais surtout, confiez vous à ce qui vient. Quand ce qui vient sort d’un appel de votre être, d’une indigence quelconque, prenez le à votre compte, ne le haïssez pas.”
Rainer Maria Rilke
in Lettres à un jeune poète
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