lundi 8 octobre 2007

L'Arsène...

Je me suis souvent demandé si les micros n'étaient pas de grands farceurs... Combien de fois j'ai pu vérifier qu'une parole prononcée dans le cadre de "l'éloquence de la chaire" se trouvait déformée voire non entendue deux mètres plus loin. Ah, la communication ! Il y a comme un problème de sono dans notre Eglise...
Les filtres des uns ne sont pas ceux des autres, ce qui, en les superposant donne une grille extrêmement étroite !
Il faut aussi compter avec les enregistrements qui, infatigables, se diffusent dans notre petite tête si peu habituée au silence.
Il y a là un défit à relever. Se taire, faire silence, écouter. Un instant, entendre l’essentiel avec l’oreille la plus fine et la plus aimante, celle du cœur.
« Je te remercie (mon Dieu) d’avoir fait venir à moi tant de gens avec toute leur détresse. Ils sont en train de me parler calmement, sans y prendre garde, et voilà que tout à coup leur détresse perce dans sa nudité. (…) C’est là que mes difficultés commencent. Il ne suffit pas de te prêcher mon Dieu, pour te mettre au jour dans le cœur des autres. Il faut dégager chez l’autre la voie qui mène à toi, mon Dieu, et pour ce faire il faut être un grand connaisseur de l’âme humaine… » Etty Hillesum.
Tout cela est donné dans le silence de la prière patiente et confiante.
Tendez l'oreille, il parle...
et avec votre esprit !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"c'est la que leur détresse perce dans sa nudité" ???
La détresse elle pourrait s'habiller histoire de pas prendre froid car si en plus elle pique une petite fièvre la détresse : je te raconte pas !