mercredi 30 avril 2008

St Pie V

L'Eglise célèbre ce jour la mémoire de St Pie V qui fut pape au XVI ème siècle (1566 - 1572). Il repose à Ste Marie Majeure dans la chapelle Sixtine. (cf photo).Né en 1504 à Bosco dans le nord de l'Italie, Antoine Ghislieri, issu d'une famille noble ruinée par la guerre, est berger lorsqu'il rencontre deux religieux dominicains qui le poussent à les suivre pour qu'il entre au monastère. Le jeune berger prononce ses vœux à l'âge de 15 ans et est envoyé à Bologne pour étudier. Pour lui, "la liturgie et l'étude sont les deux mamelles fournissant le lait spirituel sans lequel l'âme est stérile".
La lutte contre la Réforme
La lombardie est alors envahie par les armées françaises de François Ier, et les protestants suisses laissent circuler des livres alors jugés par l'Eglise dangereux pour le peuple et la foi catholique. En 1545, le Saint-Office Romain le nomme "Inquisiteur", afin qu'il démontre "la fausseté" du message protestant.
Le défenseur du dogme trentin
Elu pape en 1565, Pie V s'attache à rendre au clergé sa dignité et sa moralité : il se fait le défenseur absolu des réformes du Concile de Trente, convoqué par Paul V en 1545 pour sauvegarder le dogme catholique, dont il publie en 1566 un "catéchisme romain", ainsi qu'un bréviaire et un missel. Pour l'enseignement et la formation des prêtres, il finance la publication de l'œuvre de saint Thomas d'Aquin. Enfin Pie V, s'attache à lutter contre les courants jugés hérétiques, réforme la Curie en 1569, crée la congrégation des évêques en 1571 et le célebre Index - liste de tous les livres interdits - qui aura cours jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
La lutte contre les Turcs
Son combat contre les Ottomans est célèbre : en 1571, il participe à la victoire de la bataille navale de Lépante - ville de Grèce fortifiée par les Vénitiens -, remportée par la flotte chrétienne de la Sainte Ligue - Espagne, Venise, Saint-Siège - contre la flotte turque d'Ali Pacha : 30 000 turcs périssent. Symboliquement, la victoire a des retombées immenses dans toute la chrétienté qui ne croit désormais plus à l'invicibilité ottomane.

Belle Journée !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je ne peux pas ne pas réagir sur ce billet.
Loin de vouloir jouer les troubles fêtes, ce personnage ne m'inspire pas confiance, pire il me dégoute. Je pense profondément que la vrai définition d'une culture est très simple : elle est tout ce qui est caractéristique d'un lieu et d'une époque donné. Notre devoir en tant qu'Homme implique de respecter la Culture qui est la somme de toutes les cultures, et toujours selon moi une personne qui se croit en droit de juger ce qui doit être lu et ce qui ne doit pas l'être est forcement l'orgueil incarné et ne peut donc en aucun cas apparaître comme un saint Homme à mes yeux. Tout cela sans ajouter sa responsabilité revendiquée haut et fort dans le meurtre de dizaines de milliers d'êtres humains.
Comment ne pas s'étonner du nombre considérable et toujours croissant de personnes pourtant intègres qui trouvent l'Église rétrograde. En effet ce n'est pas en continuant à honorer la mémoire de ce genre d'énergumène, ayant vécu il y a 500 ans à une époque où notre sainte mère l'Église à cautionnée les pires atrocités (qui feraient encore frémir les plus intégristes musulmans d'aujourd'hui) que nous réussirons à suivre le Christ sur le chemin de vie qu'il a ouvert pour nous. Et nul besoin d'être pape pour affirmer à raison que la liturgie et l'étude sont mères de la fertilité de l'âme.

Bref, quitte à mettre à l'honneur quelqu'un du temps jadis, je profite de cette saint Robert pour parler de Robert de Molesme mort en 1110 de notre ère :

Ce jeune bourguignon entra très jeune chez les bénédictins de Moutier-la-Celle dans l'Aube. A peine son noviciat terminé, il fut nommé prieur. Les bénédictins de Tonnerre ayant voulu l'avoir comme Père Abbé, il accepta, mais les ayant trouvés très relâchés et surtout peu réformables, il prit congé d'eux et revint à Moutier. Quelques ermites l'invitèrent à se mettre à leur tête et il partit avec eux dans la forêt de Molesme en Côte d'Or dans des petites huttes de branchages autour d'une petite chapelle. Les recrues et les dons affluèrent, les huttes disparurent, un monastère se construisit et les ermites devinrent plus soucieux de leur confort que de l'ascèse. Saint Robert les quitta, mais les dons cessèrent en même temps. Ils le supplièrent de revenir et il revint. La ferveur, elle ne revint pas. Alors avec une vingtaine de moines plus décidés, dont saint Albéric et saint Etienne Harding, il se fixa à Citeaux pour y établir la vie monastique qu'il rêvait. Ainsi naquit l'Ordre cistercien en 1098, mais le pape lui intima l'ordre de reprendre la tête de son monastère. Il obéit, et eut la consolation de voir ses moines revenus à de meilleures dispositions. Il mourut ainsi en paix.

Tout cela tombe bien car Robert est qui plus est le prénom de mon papa qui fêtera ses 83 ans dans quelques jours.
Alors pour finir sur une note positive sans sortir de la thématique un petit dicton qui dit :
"A la saint Robert, tout arbre est vert".
Regardez par la fenêtre il semble que ce soit vrai.