Comme chaque année, je viens de faire ma folie livresque en achetant trois "pléiades". Aragon est l'heureux élu avec les Brontë. Comme les plus de 3000 pages sont un peu longues à taper, voici, juste pour vous une belle poésie d'Aragon, chantre de l'amour...
"Je te parle et tu me fuis
Je te suis et tu t'envoles
Tes yeux ailleurs qu'où je suis
Ton coeur pris dans d'autres paroles
Et dans l'aveugle aujourd'hui
Mes jours sont des jours de pluie
Je te parle et tu es toute
A des songes de là-bas
Tu me fuis prenant des routes
Que mon pas ne connaît pas
Je te suis et je redoute
Au loin ce que tu écoutes
Amour qu'est ce que tu vois
Qu'il m'est permis de voir
Que disent-elles ces voix
Trop distantes pour y croire
Pour moi qu'en toi qui ne crois
Et ne puis quitter ma croix
Cette vie elle s'achève
Amour mon seul absolu
Pour toi des soleils se lèvent
Qui crépuscules n'ont plus
Cette vie est longue et brève
Amour au-delà des rêves
Demain n'est pas mon verset
Demain n'est pas mon domaine
Je n'y puis avoir accès
Même au bout de ma semaine
L'avenir qu'est ce que c'est
Je l'ignore et tu le sais
Tu me dis d'obscures choses
Au seuil des temps lumineux
Et c'est comme avant les roses
Les rosiers ne sont que noeuds
Tout fleuri où tu te poses
Elsa des métamorphoses"
in "Le fou d'Elsa".
jeudi 22 mai 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
merci pour la belle mélancolie, c'est le uuuu que j'aime dans cette page douce et jolie.mimosa
Que c'est beau !
Inspiré cet Aragorn...euh Aragon
Enregistrer un commentaire