L'oreiller pouvait attendre !
Entendre Jean d'Ormesson, c'est un plaisir qu'il ne faut pas bouder. La voix qui monte légèrement, accompagnée du regard bleu azur, parlait ce soir là de Soljenitsyne.
Je me souviens d'une émission lointaine, un soir d'hiver, il y a quelques années. Je rentrais d'une réunion qui ne m'avait pas fait décoller dans les hautes sphères de la pensée. Et comme hier soir, je me suis posé, comme un oiseau fatigué, devant l'étrange lucarne. Et là, hop ! Magie ! Jean d'Ormesson parlait. De Chateaubriand. Chic ! Décollage.
Le romanesque du personnage convenait pleinement à l'académicien. C'était pétillant et léger comme du champagne, exaltant et grave comme l'existence.

Même si Soljenitsyne est moins "dansant" que Chateaubriand, il y avait la même ferveur, la même passion pour le prophète russe. (Je me souviens avoir lu pour la première fois "le pavillon des cancéreux" en 4 ème. J'aimais me lancer des défits - no sport déjà ! - je n'avais rien compris ou à peu près. La conscience fut pour plus tard. C'est une autre histoire)
Un bon moment, une belle musique.
Belle journée !
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