Le temps passe trop vite.
Malgré la joie que cela m'a causé, je n'ai pas mis de post sur le prix Nobel décerné à Jean Marie Gustave Le Clézio.
J'ai commencé de le lire il y a déjà un moment (1991). Onitsha venait de paraître, et j'étais au séminaire de Bordeaux. En discutant avec une libraire, au bout de la rue, j'avais acheté l'ouvrage comme on s'embarque pour une destination inconnue.
Le soir, après avoir épuisé les charmes de la théologie dogmatique, je prenais un plaisir énorme à lire quelques chapitres avec gourmandise. Cette littérature, belle, retenue, pudique me séduisait. L'Afrique qu'elle décrivait exerçait sur moi un puissant attrait et le matin venu j'avais du mal à redevenir européen.
Le soir, après avoir épuisé les charmes de la théologie dogmatique, je prenais un plaisir énorme à lire quelques chapitres avec gourmandise. Cette littérature, belle, retenue, pudique me séduisait. L'Afrique qu'elle décrivait exerçait sur moi un puissant attrait et le matin venu j'avais du mal à redevenir européen. Depuis, j'ai suivi les parutions, acheté les livres de Le Clézio au fur et à mesure. Il n'y avait plus de risque à prendre, j'étais assuré d'ouvrir davantage encore mon horizon. C'était un bonheur.
A ceux qui l'interrogeaient sur ce qu'il pouvait recommander face aux bouleversements politiques et économiques du monde contemporain, l'heureux élu a répondu : "Mon message, c'est qu'il faut continuer à lire des romans", car lire "c'est un très bon moyen d'interroger le monde actuel, sans avoir des réponses qui soient trop schématiques."
D'accord sans réserve !
Belle journée !
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