vendredi 14 novembre 2008

Chroniques de la mouette chauve 17

Aie confiance...
La mouette chauve se souvient des paroles du serpent dans "Le livre de la jungle". Vous savez, cet énorme boa nommé Kâ, orange et blanc, avec une bonne tête de faux jeton... Celui qui vous tombe dessus lorsqu'on s'y attend le moins et qui tente de vous hypnotiser avec ses yeux animés de spirales.
Aie confiance...
Il y a ceux dont la demande de confiance endort - le serpent ! - et ceux dont la même demande réveille, tient en alerte sur l'essentiel. 
S'abandonner au regard du serpent, c'est se perdre, se livrer, se suicider à plus ou moins long terme. Dans sa bouche, l'appel à la confiance est une condamnation.
Combien en connaissons nous des serpents de tous poils (un serpent poilu !) qui tentent de nous endormir avec de plus ou moins belles paroles, qui protestent de l'amitié (l'amitié d'un serpent...) qu'ils nous témoignent afin de mieux nous tirer une balle entre les deux omoplates. Traîtres !
Et puis il y en a d'autres... et heureusement !
D'autres qui trouvent leur source, leur inspiration dans la vie même de Celui qui est l'abandon et la confiance même ; dans l'être même de Celui qui est le premier fidèle, le premier Aimant, le premier Don.


"Comme le Christ est l'illustration du Père, les saints sont l'illustration du Christ : l'on ne saurait se passer davantage de cette illustration-ci que de celle-là pour parvenir à l'Original. Il y a là, dans le christianisme, un esprit de conséquence tout à fait imparable." Frère François Cassingena Tréverdy in Etincelles II p 248.

Il est vrai et attesté que dans cette ligne l'invitation "Aie confiance..." prend une autre couleur et une autre espérance.
Un vent du large, la plus haute vague, la voile la plus gonflée...
La mouette chauve se souvient de l'Ecce Homo de Mantegna (cf le post du 16 octobre). Le visage du Christ traduisait une telle paix dans l'épreuve qu'il paraissait presque évident - toute image est subjective - que le peintre avait saisi ce sentiment profond d'abandon, et que, peut être, il en avait même une expérience directe malgré les ténèbres grondant à l'intérieur de son coeur - ténèbres figurés par les quatre insulteurs aux côtés du Christ.
En Lui sont toutes nos sources.

"Précision - Jésus Christ n'est pas un point équidistant entre Dieu et l'homme, mais, en lui même, il met au point Dieu et l'homme. Il les met en ce même point qui est lui-même, sans les superposer ni les confondre." Frère François Cassingena Tréverdy in Etincelles II p 306.

Belle journée !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

quand reviendras-tu?