mardi 4 novembre 2008

Prêtre pourquoi ?

Alors qu'on vient de me confier une collection d'une revue paroissiale, je tombe opportunément sur un éditorial d'un confrère à présent décédé. Il était curé de Thiat, Oradour St Genest, La Bazeuge et Dinsac. C'était en 1974.
Voici des mots qui sonnent juste et que je pourrai signer même si j'en aurai employé d'autres pour exprimer la même chose.
Voici des mots qu'il serait bon de relire, qu'on soit prêtre ou fidèle laïc. 
L'essentiel ne doit pas s'oublier !

"A notre époque, on aime réviser, remettre en question et aussi... couper les cheveux en quatre.
On cherche les motivations profondes qui déterminent l'entrée au séminaire. Le plus souvent, cette prétendue psychologie des profondeurs me semble du roman, c'est à dire beaucoup de fiction et fort peu de science ou de rigueur dans l'analyse. 
Promotion sociale, recherche des honneurs ? Non. Car pour moi, selon la remarque d'un académicien presque totalement oublié, "honneur est un mot qui n'a pas de pluriel".
Au temps de notre jeunesse, le cheminement vers le sacerdoce ne se faisait pas toujours et pour tous par une voie large et unie. Il était coupé par certains intermèdes plus ou moins longs, ennuyeux ou tragique, sous divers cieux d'Europe. 
Ces difficultés ne détruisent pas cette conviction : le Christ est venu. Ce n'est pas une simple notion historique. C'est une vérité vitale. La mort d'un homme sur la croix, un certain vendredi de printemps, c'est un événement qui me concerne. Si cet événement est au centre de l'Histoire, il doit être au centre de ma vie.
Un prêtre n'est pas un fonctionnaire religieux ni un professeur de religion. Il n'est pas un autocrate qui tranche et décide, ne désirant que l'Amen final. 
La vie sacerdotale est un service, un moyen de rédemption. En un monde où certains attendent le grand soir, il faut montrer une meilleure espérance. Beaucoup parlent de solidarité. Il faut leur montrer l'amour du Christ. Il s'agit peut être des mêmes réalités, mais portées à leur plus haut degré et transformées par l'Evangile.
Voilà des idées qui pour moi sont restées invariables durant ces vingt cinq dernières années. "Plus je vais, plus je trouve qu'il est beau de ne jamais céder sur les valeurs qui retentissent dans l'éternel".
Père Courtaud

Et toc !
Belle journée !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

D'accord...Et avec VOS mots à vous ça donnerait quoi...? M-N