vendredi 6 février 2009

Laisse les gondoles...

«Ces ombres étaient à peine distinctes : il eût fallu une grande et bien vaine délicatesse de perception pour les saisir. Ainsi, plus tard, à Venise, bien après le coucher du soleil, quand il semble qu'il fasse tout à fait nuit, j'ai vu, grâce à l'écho invisible pourtant d'une dernière note de lumière indéfiniment tenue sur les canaux comme par l'effet de quelque pédale optique, les reflets des palais déroulés comme à tout jamais en velours plus noir sur le gris crépusculaire des eaux». 
in Le Côté de Guermantes. Marcel Proust

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Il n'y a que Proust pour trouver une pédale optique à Venise.

R.

BL a dit…

ou Ponneau...

Anonyme a dit…

La ponneaugraphie , toujours...
R.