samedi 7 mars 2009

Plus blanc que blanc...

"Rabbi, il est heureux que nous soyons ici..."
A priori, voici une phrase plutôt positive. Celui qui prononce cette phrase est heureux et il le dit ! Nous l'entendrons demain, elle fait partie de l'évangile du deuxième dimanche de carême. 
Seulement voilà, à y regarder de plus près, ce n'est pas si positif que cela. Le Christ ne se prive pas de le manifester  à Pierre.
Après la Transfiguration, il ne faut pas se fixer dans un immobilisme qui voudrait retenir le temps qui passe mais continuer la route, poursuivre le chemin aux côtés de Celui qui appelle continuellement à aller plus loin, à traverser nos opacités, la brume de notre incertitude.
Ce qui est demandé, c'est la marche et non le statisme destructeur.

"Quand, avant de remonter au ciel, il envoie ses apôtres continuer sa mission à travers le monde, c'est la foi qu'il exige ; et il ramène, pour ainsi dire, à elle, toute la réalisation de la vie chrétienne : « Allez, enseignez toutes les nations... celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé." Dom Marmion in "Le Christ vie de l'âme.

Tout cela dans un dialogue constant, aimant, espérant. Car "La foi chrétienne est à la fois don et assentiment”. Son objet, “c’est tout ensemble le mystère de Dieu et le mystère de ce dialogue que nous entretenons avec lui. Le mystère est à la fois connu et vécu.” Henri de Lubac

Pour nous faire advenir à la concrétisation de ce grand désir. « Ce n’est plus moi qui vis mais le Christ qui vit en moi » Gal 2, 20

Belle journée !

Aucun commentaire: