lundi 11 août 2014

1. Entre les deux... mon coeur ne balance pas !

Il y a peu, je me trouvais à Vézelay pour la célébration de l'eucharistie. La lumière entrait avec douceur dans le grand vaisseau de l'abbatiale et, en fermant les yeux, il était facile d'imaginer le ravissement des pèlerins qui, au fil de siècles, se sont succédés en ceux lieux.  
Commencement des chemins de St Jacques ! Une aventure, un départ, une quête. 
Commencer ce chemin par l'eucharistie signifiait bien le choix radical qui sous-tendait la démarche : mettre ses pas dans ceux du Christ, ou pour mieux le dire, placer sa vie au coeur de la sienne afin qu'elle porte tout son fruit.
Revenons au choeur. Des chants, doux et priants. Du silence, habité.
A un moment (ce devait être au moment de l'homélie durant laquelle j'ai eu deux ou trois distractions coupables), je m'avise être assis sur une ligne reliant deux statues, l'une placée dans la déambulatoire gauche - St Bernard - et l'autre dans celui de droite - Ste Marie Madeleine. Entre St Bernard et Ste Marie Madeleine ! "Mais c'est toute ma vie qui se résume là !" La constatation est venue, rapide et claire. 
J'ai toujours admiré - et aimé - cette force de la foi chez mon St Patron, cette parole ample et précise, imagée et ferme. Il y a chez cet homme, ce Saint, l'enracinement dans la Parole et le regard lucide sur les réalités qui l'entourent. Bref, quel repère, quel roc... 
Marie Madeleine aussi force l'admiration. Cette femme qui cherche l'amour - et souvent de façon désordonnée - et ne le trouve qu'en croisant la miséricorde de Dieu faite homme en Christ. 
Il est là, elle est là. Et moi au milieu. La Parole, la Miséricorde. Et la rencontre des deux au coeur de l'existence simple d'un pauvre pèlerin.  
Ce fut un beau clin d'oeil en ce début de pèlerinage avec un groupe d'étudiants d'exception qui devaient se rendre primitivement en Terre Sainte.
C'était à Vézelay, sur la colline inspirée...
Et c'était très bon.

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