Il est plus difficile de gagner la paix que de gagner la paix que de gagner une guerre dit-on. Et on a sûrement raison tant cette paix cherchée avec ardeur nous renvoie aux zones de conflits qui résident jusqu'en nous mêmes. C'est dire si le conflit est étendu !
On peut se souvenir des paroles du pape Jean-Paul II dans son Appel pour la paix à Hiroshima : « La paix doit toujours être l’objectif : une paix poursuivie et protégée en toutes circonstances. Ne répétons pas le passé, un passé de violence et de destruction. Laissons-nous embarquer sur le chemin escarpé et difficile de la paix, la seule voie qui convienne à la dignité humaine, la seule voie qui mène au véritable accomplissement de la destinée humaine, la seule voie vers un avenir dans lequel l’équité, la justice et la solidarité sont des réalités et pas seulement des rêves lointains ».
"Heureux les artisans de paix". Mt 5, 9
Il faut donc remettre le Christ. La plupart de nos journées sont remplies d’un tourbillon de responsabilités qui, s’accumulant, peuvent nous conduire au « stress », à une tension insupportable. Un certain degré de tension fera toujours partie du quotidien de l’apôtre actif, qui ne vit pas assez de l’intérieur sa vocation chrétienne. Un danger survient, toutefois, quand cette saine activité qui nous tient toujours en alerte commence à dégrader notre vie de charité, que ce soit chez nous, au travail ou avec nos proches. Quand ceci arrive, quand nous nous sentons débordés, c’est parce que nous avons oublié de partager notre fardeau du jour avec cette autre « épaule » : le Christ. Il ne veut pas seulement faire partie de ma vie, mais en être le centre.
C’est plein de sens. L’un des sens les moins répandus c’est le bon sens. Le bon sens est parfois si simple qu’on le rejette par toutes sortes de raisonnements… jusqu’à ce qu’on en revienne à ce qu’on savait par expérience être vrai et solide. La prière nous ouvre la porte de Jésus. Lui offrir le meilleur moment de notre journée, c’est comme frapper à sa porte. Quand elle est ouverte, nous y trouvons le sens profond de ce qu’est la paix dans le Christ. Le sens commun, le bon sens, nous dit que plus nous avons de responsabilités, plus nous avons besoin de rassembler nos forces et de nous tourner vers lui, lui qui a vaincu le monde.
Combien d’activités sollicitent notre temps : les horaires de sport de nos enfants, les réunions, etc... La vie coule à toute allure, nous la voyons à peine passer. Combien de fois oublions-nous que le Christ est le Seigneur de l’histoire et qu’il nous a prédit que toutes choses retourneraient au Père. Et pourtant, nous entendons ces paroles à la messe : « Par Lui, avec Lui et en Lui, dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire, à toi, Père Tout-Puissant, pour les siècles des siècles. » Ceci nous donne l’assurance que la main providentielle de Dieu le Père guide et façonne l’histoire. Ne laissons pas nos cœurs s’emplir de soucis et d’angoisses. Emplissons-les plutôt de la confiance en Dieu et d’une docilité qui nous fait mettre sa volonté à la première place dans nos vies. Faisons confiance au Seigneur et il agira.
Il faut nourrir cela de dialogue avec le Christ Seigneur. Puiser cela dans la prière et les relations vraies que nous entretenons afin de ne rester ni seul, ni dispersé dans des relations superficielles.
Alors la paix viendra, et sera chez nous comme chez elle.
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