jeudi 1 octobre 2015

Tout simplement !

Il ne serait pas besoin de discours si notre vie brillait à ce point ; il ne serait pas besoin de docteurs si nous faisions voir nos œuvres, il n’y aurait plus de païens si nous étions chrétiens comme nous devrions l’être, si nous gardions l’enseignement du Christ, si, en butte à l’injustice et à la cupidité, nous bénissions dans les outrages, si nous rendions le bien pour le mal ; car il n’y a pas d’être si farouche qui ne se ralliât à la piété, s’il en était ainsi chez tous.
Ceux que l’on veut instruire examinent la vertu de leurs maîtres, et, quand ils nous voient les mêmes désirs, la même ambition qu’à eux-mêmes, celle du pouvoir et de la considération, comment pourront-ils admirer le christianisme ? Ils voient des vies dignes de reproches, des âmes terrestres ; nous sommes comme eux et bien plus qu’eux fascinés par les richesses ; nous tremblons comme eux à la pensée de la mort, nous craignons comme eux la pauvreté, nous nous irritons comme eux contre les maladies ; comme eux, nous aimons la gloire et la puissance, nous nous laissons aller au désespoir de l’avarice, nous courtisons les heureux du siècle. Comment peuvent-ils croire ? Par les miracles ? mais nous n’en faisons pas ! Par des changements de vie ? mais il n’y en a plus ! Par notre charité? mais on n’en voit nulle part nulle trace. Aussi rendrons-nous compte, non seulement de nos péchés, mais de la perte des autres. 
St Jean Chrysostome

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