
Mais ce que j’ai aimé surtout, c’est vous qui ne passez pas. j’ai toujours su que j’étais moins que rien sous le regard de votre éternité et que le jour viendrait où je paraîtrais devant vous pour être enfin jugé. Et j’ai toujours espéré que votre éternité de mystère et d’angoisse était aussi une éternité de pardon et d’amour. Je n’ai presque rien fait de ce temps que vous m’avez prêté avant de me le reprendre. Mais avec maladresse et ignorance, je n’ai jamais cessé, du fond de mon abîme, de chercher le chemin, la vérité et la vie. »
Jean d'Ormesson
in "Je dirai malgré tout que cette vie fut belle".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire