samedi 21 juillet 2018

On ne peut jamais savoir...

On raconte cette histoire amusante : qu'un vieux curé de campagne reçut un jour la confession d'un évêque. Comme il était habitué à confesser des bonnes femmes et à entendre leurs petites histoires, il était très embarrassé. Que dire à un évêque ? Comment est-ce qu’on exhorte un évêque ? Il n'avait jamais fait ça de sa vie. Alors tout confus de la confession qu'il venait d'entendre, il dit simplement : « Eh ! bien, Monseigneur, voilà ce que c'est, quand c'est comme ça ! »

« Voilà ce que c'est, quand c'est comme ça ». Eh ! bien, c'est ce que nous pouvons dire toujours, devant n'importe quelle faute : « voilà ce que c'est quand c'est comme ça. » Inutile de nous attarder, inutile de mettre les gens au pied du mur, de les humilier, de les déprimer et de les décourager. Il faut qu'ils sachent justement qu'ils ne sont pas liés par leur passé, quel qu'il soit. Et un regard de bonté, un regard d'amour fera infiniment plus que tous les reproches, qui sont d'ailleurs toujours injustifiés, puisque nous ne sommes pas nous-mêmes infaillibles. 

On ne peut jamais savoir 

On ne peut jamais savoir ce qu'on sera demain. Ce qu'on peut savoir, c'est que dès qu’on quitte Dieu et qu'on tombe en soi-même, on est capable de tout.
Maurice Zundel

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour les "Bonnes femmes " ET ...leurs petites histoires!!!!

BL a dit…

Je signale à "l'anonyme" que le texte est de Maurice Zundel...