lundi 14 avril 2008

La vieille dame, le pasteur et Benoît XVI

Reprise du blog du journaliste Patrice de Plunkett (http://plunkett.hautetfort.com/), cette histoire riche d'enseignements :

"Dans une récente réunion d’information œcuménique en France, j’ai noté cet échange de balle entre l’orateur (pasteur réformé) et une personne de l’assistance (paroissienne catholique) :

La vieille dame catholique :

- Benoît XVI est un obstacle au dialogue entre les religions, comme on l’a vu avec l’affaire de Ratisbonne.

Le pasteur réformé :

- Madame, je dois vous dire que j’aime beaucoup Benoît XVI. À Ratisbonne, il a posé nettement un problème qu’il fallait poser. C’était éclairer le débat et lui permettre de s’ouvrir. On en a vu les effets : visites de responsables musulmans au Vatican, initiative du roi d’Arabie saoudite…

Quelques jours plus tôt, une personnalité lyonnaise (catholique) me parlait avec irritation de Benoît XVI. Que lui reprochait-elle ? De n’être pas Jean-Paul II. C’était oublier ce qu’elle disait de Jean-Paul II dix ans plus tôt : « Ce conservateur… »

En réalité, de tels paroissiens n’en veulent pas plus à un pape qu’à un autre. Ils en veulent à l’existence du Magistère de l’Eglise. Ce qu’ils voudraient, c’est pouvoir se dire catholiques sans que ce mot ait un contenu doctrinal. Pourquoi persistent-ils à se dire catholiques ? C’est l’énigme. C’est aussi son espoir de solution : « L’aveuglement est sans doute un châtiment terrible ; quelquefois cependant il laisse encore apercevoir l’amour." ( Joseph de Maistre, Essai sur le principe générateur des constitutions politiques, 1809).

Belle journée !

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