Une amie expatriée en Bretagne m'a fait remarquer il y a peu qu'aucun billet de ce blog n'était encore consacré à André Malraux. Elle sait combien le grand homme est important pour moi puisque je l'ai traînée au Panthéon le lendemain de son entrée avec force précisions sur la biographie de l'écrivain ministre.
Découvert durant mon service militaire (tout arrive), et grâce à la lecture des Antimémoires, Malraux m'a rapidement captivé par ses phrases (que l'on entend en même temps qu'on les lit), la facilité avec laquelle il rapproche des images, des civilisations, des oeuvres d'art.
Cet agnostique (un agnostique comblé de grâces selon Mgr Bockel) ne cessa jamais de se poser la question du sacré, des mythes, sur "la présence d'un autre monde (...) un au-delà présent", sur "ce qui a créé les formes victorieuses de l'apparence (...) ce qui est au-delà de tout concret". Il le fit entre autres par le biais de l'art : "On peut aimer que le sens du mot art soit tenter de donner conscience à des hommes de la grandeur qu'ils ignorent en eux". (in Le Temps du Mépris)
Je laisse la parole à un de ses contemporain François Mauriac qui écrivait dans son Bloc Notes (Tome 2, page 138, Points Seuil) :
« Et aujourd’hui parmi les vivants, l’une des œuvres les plus hautes, celle de Malraux, est née il me semble, de l’engagement d’un jeune être dans ce combat spirituel et sanglant, qui oppose à la fois les corps et les esprits. Certes une œuvre comme la sienne transcende la politique ; il n’empêche que la politique pénètre la condition humaine au point que c’est se condamner au néant, et singulièrement pour un romancier, que de prétendre l’ignorer. »
Et j'oubliais le Général...
Belle journée !
mardi 15 avril 2008
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