Morne plaine...

Profitant d'un jour de quasi relâche, je suis allé déambuler dans le décor improbable du lit du Taurion au delà du pont du Dognon. Tous les vingt ans, le lit est pratiquement asséché et les promeneurs peuvent voir les ruines du village englouti par la retenue d'eau du barrage.

Quelques murs, des arbres sans feuilles, un sol craquelé. Un vrai paysage de Star Wars, genre Lune Noire. D'autant qu'il ne faut pas se faire chopper par le côté obscur de la force (entendre là le sol argileux particulièrement glissant à certains endroits...), sinon c'est parti pour un vol plané et un atterrissage produisant un glauque splotch.

Un moulin (ou du moins ce qu'il en reste !) ouvre la visite du village, la poutre entraînant la roue est encore là (la roue quant à elle est très loin !). Impression étrange qu'une explosion extrêmement forte a soufflé les murs, les toits, les fenêtres. Hiroshima mon amour.

Bon. Je pourrai méditer sur le temps qui passe. Fugit irreparabile tempus. Mais non, restons sobre, trois mots de latins c'est largement suffisant.

Pour vous rendre sur ces lieux. Aller jusqu'aux Vergnes. Se garer sur le bas côté de la route en sortant du hameau (il y a des noisetiers). Prendre le chemin en face et se laisser glisser (au propre - si l'on peut dire - comme au figuré !) jusqu'en bas. Peu à peu, après quelques trous de boue (bouh !) et beaucoup de pas incertains (tout se gagne !), le chemin fini par s'élargir (et s'assécher !) et vous ne pouvez plus vous tromper, c'est là devant vos yeux ébahis !

Vous n'avez pas tout compris (notamment le coup des noisetiers), pas grave, ce qui est drôle c'est de se tromper. Je n'avais pas plus d'indications...

Que le meilleurs gagne !

Belle soirée !