mercredi 23 septembre 2009

The sound of silence...

Savez vous ce qu'il y a de plus rare à Rome ?
Le silence !
Celui qui a tenté de prier dans une église romaine voit bien de quoi je parle... Entre les mamas italiennes bavardant bravement (à voix haute) devant une statue, les flots de touristes qui se déversent d'un sanctuaire à l'autre (pour visiter rapidement je vous rassure, il n'est point question de prière), et le bruit de la rue, on ne sait plus où mettre ses oreilles pour les préserver des décibels !
Je me souviens qu'une fois, j'étais en quête d'une église silencieuse (et pourquoi pas d'un éléphant rose à poids verts !) j'errai désespérément en ne trouvant pas mon bonheur. Et soudain, près de la Basilique St Pierre, je trouve la perle rare : pas un bruit, pas de touriste, pas de bruit, rien ! Je m'installe. HEUREUX ! Et soudain surgit de la sacristie un atroce bruit de perceuse, continu et assourdissant. Et de battre en retraite !
Donc voilà, je reprend la cours de mon histoire. Nous étions à l'abbaye de Tre Fontane (lieu du martyr de l'Apôtre Paul) et sommes passés sur une colline voisine. Le miracle ! Silence ! Pourtant la quatre voies est à deux pas. Enfin une prière possible ! Une adoration pleine de quiétude. Accueillis par les petites soeurs de Charles de Foucault, nous abandonnons progressivement le superflus.



A la chapelle, pas de marbres, de Caravages lumineux (est ce possible ?), de statues du Bernin (dingue non ?).
Rien que le silence dans un écrin de touchante simplicité.
Dans un oratoire, une petite soeur nous parle du Bienheureux Charles de Foucault avec passion et intériorité.
Les murs sont plein du souvenir du Bienheureux et sur celui du fond l'autel qui lui servit au coeur du désert : là aussi la simplicité. L'autel est en planches mal ajustées, les chandeliers en fer blanc, la peinture qui le surplombe réalisée sur un tissus des plus simples. Qu'il fut doux de demeurer là le temps de l'échange, du partage et de l'adoration du Saint Sacrement.
Après il fallut redescendre dans la vallée continuer la marche.


Incontestablement un des plus beaux moments du pèlerinage.

Belle journée !

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