dimanche 25 juillet 2010

Au fil de Loire... 2

Il était impossible de ne pas passer à Chambord... Un parc immense, un château démesuré (440 pièces environ !), des toits hérissés de clochetons. La présence de l'Histoire.
Pour comprendre Chambord il faut se laisser gagner par l’exaltation et la démesure de François Ier, tout juste âgé de vingt-cinq ans, qui veut donner au monde le témoignage spectaculaire de ses deux passions : la chasse et l’architecture. Pour en prendre toute la mesure vous devez vous abandonner progressivement à la découverte d’un lieu unique construit au début de la Renaissance. Tout d’abord franchir un mur de 32 kilomètres de long, pénétrer dans une forêt dense et giboyeuse, et découvrir en son cœur un joyau architectural intact. Ensuite il faut se laisser écraser par son gigantisme, en dehors de toute échelle humaine, et vous faire surprendre par cette alchimie des formes et des structures où rien n’est laissé au hasard.

J'ai choisi de vous faire découvrir quelques aspects des toits qui recèlent selon moi des charmes méconnus. Tourelles, sculptures, ardoises clouées sur la pierre, tout est là afin de manifester la légèreté ainsi qu'une certaine futilité.

Directement inspirée par l’Italie, la terrasse offre un spectacle unique : lanterne, pignons, lucarnes, 800 chapiteaux, 365 cheminées, flèches et clochetons s’entremêlent, tous fouillés par le ciseau du sculpteur. Sous les rois, la Cour y passait le plus clair de son temps. De là, elle suivait le départ et l’arrivée des chasses, les revues et exercices militaires, les tournois, les fêtes. Les mille coins et recoins de la terrasse favorisaient les confidences, l’intrigue et les galants apartés, qui tenaient une grande place dans la vie de cette brillante société.

A noter un élément de décoration curieux des ardoises découpées en losanges, cercles ou carrés, forment le long des cheminées une sorte de mosaïque rappelant, à moindres frais, les placages de marbres italiens.


De longues galeries extérieures relient les ailes et le donjon. Du côté sud, deux tours étaient initialement prévues, mais elles n'ont jamais été construites. Tout comme les fossés qui devaient entourer le château ; seuls ceux du nord et de l'est ont été creusés.



Chambord si, oh oui !

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