Comment en
effet sommes-nous sauvés par toi, ô Seigneur de qui vient le salut et qui
répands sur ton peuple ta bénédiction si ce n'est en recevant de toi de t'aimer
et d'être aimés par toi ? C'est pourquoi, Seigneur, tu as voulu que le Fils de
ta droite, l'homme que tu as affermi pour toi, soit appelé Jésus, c'est-à-dire
Sauveur : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés, et il n'en est
pas d'autre en qui soit le salut. Il nous a appris à l'aimer quand, le premier,
il nous a chéris jusqu'à la mort de la croix ; par son amour et sa dilection,
il suscite en nous l'amour pour lui, lui qui le premier nous a chéris jusqu'à
la fin. Voici la justice des fils des hommes : " Aime-moi, parce je t'aime
" ; mais rare est celui qui peut dire : " Je t'aime, afin que tu
m'aimes ". Cela, tu l'as fait, parce que, comme le proclame et le prêche
le serviteur de ton amour, " le premier tu nous as chéris ".
Guillaume de Saint Thierry
in Traité sur la contemplation n° 10
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