«Il les appelle chacune par son nom, et elles connaissent sa voix.»
À ce propos, le cardinal John-Henry Newman alors qu'il était encore curé anglican de l'église Saint-Mary, à Oxford, prêcha
à ses paroissiens sur cet évangile du bon Pasteur, le 30 avril 1843. Voilà ce
qu'il disait au sujet de ce verset : « Ayons
le désir d'entendre sa voix ; prions afin qu'il nous soit donné d'avoir des
oreilles attentives et un cœur bien disposé. Il n'appelle pas tous les hommes
de la même façon ; Il nous appelle chacun à sa manière... Il n'est pas toujours
aisé de reconnaître sa voix... Mais quelque difficile qu'il soit de savoir
quand le Christ appelle, et où il nous appelle, du moins tenons-nous prêts à
guetter sa voix. »
Comment le
Christ nous manifeste qu'il est notre bon pasteur, « le berger qui veille sur nous », disait l’Apôtre Pierre dans la
deuxième lecture ? Il nous le déclare lui-même dans cet évangile : « Moi je suis venu pour que les hommes
aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance. » C'est en donnant sa vie
pour nous que le Christ nous montre son amour. Son amour l'a poussé au milieu
des hommes, il a partagé notre faiblesse, il a accepté la mort pour que nous
ayons la vie en abondance : dès ici-bas, dans une relation de foi et d'amour
avec lui, et plus tard, là-haut, où nous le verrons face à face. Ainsi, cet
évangile du Bon Pasteur nous ramène au cœur du Mystère pascal. Et il marque par
là la différence radicale entre le Christ, qui donne sa vie pour ses brebis, et
tous les prétendus bergers qui pullulent dans notre monde : leaders, gourous,
chefs de secte, qui dérobent la liberté, exploitent les personnes et étouffent
la vraie vie.
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