jeudi 11 mai 2017

Le gardien de nos âmes...

«Il les appelle chacune par son nom, et elles connaissent sa voix.»
À ce propos, le cardinal John-Henry Newman alors qu'il était encore curé anglican de l'église Saint-Mary, à Oxford, prêcha à ses paroissiens sur cet évangile du bon Pasteur, le 30 avril 1843. Voilà ce qu'il disait au sujet de ce verset : « Ayons le désir d'entendre sa voix ; prions afin qu'il nous soit donné d'avoir des oreilles attentives et un cœur bien disposé. Il n'appelle pas tous les hommes de la même façon ; Il nous appelle chacun à sa manière... Il n'est pas toujours aisé de reconnaître sa voix... Mais quelque difficile qu'il soit de savoir quand le Christ appelle, et où il nous appelle, du moins tenons-nous prêts à guetter sa voix. »

Comment le Christ nous manifeste qu'il est notre bon pasteur, « le berger qui veille sur nous », disait l’Apôtre Pierre dans la deuxième lecture ? Il nous le déclare lui-même dans cet évangile : « Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance. » C'est en donnant sa vie pour nous que le Christ nous montre son amour. Son amour l'a poussé au milieu des hommes, il a partagé notre faiblesse, il a accepté la mort pour que nous ayons la vie en abondance : dès ici-bas, dans une relation de foi et d'amour avec lui, et plus tard, là-haut, où nous le verrons face à face. Ainsi, cet évangile du Bon Pasteur nous ramène au cœur du Mystère pascal. Et il marque par là la différence radicale entre le Christ, qui donne sa vie pour ses brebis, et tous les prétendus bergers qui pullulent dans notre monde : leaders, gourous, chefs de secte, qui dérobent la liberté, exploitent les personnes et étouffent la vraie vie.

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