jeudi 20 février 2020

Joie !

Notre propre joie doit donc être le témoignage fondamental que nous rendons à la Bonne Nouvelle.
Les Russes ont une icône de Notre-Dame intitulée "Mère de Dieu, joie inattendue". La Vierge y est représentée avec un regard pénétrant vers tous ceux qui lui adressent leurs prières. Tel devrait être notre bonheur, inexplicable et énigmatique. Il ne s'agit pas de la joie forcée de certains groupes "évangéliques", qui insistent sur l'obligation d'être heureux en raison de l'amour de Jésus. C'est ce que le célèbre poète irlandais Seamus Heany appelle le "sourire figé de la place déjà réservée au Paradis". Moi aussi, je trouve cette joie profondément déprimante. La première prédication de l’évangile se retrouve chez Jésus dans son sens de la fête où il boit et mange et prend plaisir à la compagnie d'autrui. On dit que lorsque St François d'Assise prêchait la Bonne Nouvelle aux poissons, ceux-ci s'en retournaient heureux. En tant que dominicain, je me demande quand même comment on peut distinguer un poisson triste d'un poisson heureux !
RP Timothy Radcliffe O. P.

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