
Depuis le temps qu'elle rêvait d'aller à Sydney, la mouette chauve y est !
Et en bonne compagnie !
Plein de jeunes dont un Pape ! On ne saurait trouver meilleur compagnonnage… Elle ne regrette pas ses coups d’ailes – parfois onéreux – jusqu’en Australie. Le Limousin n’est pas la porte à côté !
Depuis son arrivée, la mouette a, comme Benoît XVI, pris contact avec la réalité locale. En arrivant, elle a survolé un groupe de kangourous bondissants, repéré un échidné (qui s’allonge à volonté), fait un bout de chemin avec des oiseaux de paradis (cela s’imposait !).
Puis ce furent les choses sérieuses. Rencontres multiples (œcuméniques, interreligieuses), veillées et prières partagées – elle suivit le Saint Père pas à pas.
Cette année, les JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) sont centrées sur l’Esprit Saint. Perchée sur le dossier du siège pontifical (ah bon, vous ne l’avez pas vue ?), la mouette écoute, les yeux à demi clos afin de mieux se concentrer, de mieux entendre les paroles prononcées. Une écoute aux couleurs de prière.
« Vous savez déjà que notre témoignage de chrétien est offert à un monde qui, par beaucoup d'aspects, est fragile. L'unité de la création de Dieu est affaiblie par des blessures qui s'approfondissent quand les relations sociales se brisent ou quand l'esprit humain est presque totalement écrasé par l'exploitation ou l'abus des personnes. De fait, la société contemporaine subit un processus de fragmentation en raison d'un mode de pensée qui, par sa nature, a la vue courte, parce qu'il néglige l'horizon de la vérité - de la vérité concernant Dieu et nous concernant. En soi, le relativisme ne parvient pas à embrasser l'ensemble de la réalité. Il ignore les principes mêmes qui nous rendent capables de vivre et de grandir dans l'unité, l'ordre et l'harmonie. » Elle est bien d’accord la mouette, d’ailleurs elle opine du chef. Sur son habituel rocher, combien de fois n’a-t-elle pas fait ce constat…

De telles tentatives pour bâtir l'unité, en fait, la minent ! Séparer l'Esprit Saint du Christ présent dans la structure institutionnelle de l'Église compromettrait l'unité de la communauté chrétienne, qui est précisément un don de l'Esprit ! Cela trahirait la nature de l'Église en tant que Temple vivant de l'Esprit Saint (cf. 1 Co 3, 16). C'est l'Esprit, en fait, qui guide l'Église sur le chemin de la pleine vérité et en assure l'unité dans la communion et le service (cf. Lumen Gentium, 4). Malheureusement, la tentation d'« aller de l'avant tout seul » persiste. Certains parlent de leur communauté locale comme d'une réalité séparée de la soi-disant Église institutionnelle, décrivant la première comme souple et ouverte à l'Esprit, et la seconde comme rigide et privée de l'Esprit. »
Là aussi d’accord à 100 %. Bien souvent elle a souffert de cette séparation ruineuse pour le quotidien de la vie de foi.

Fortifiée comme si elle avait avalé 10 tubes de vitamine C, notre mouette entend encore avant de laisser monter une douce action de râce sous le ciel étoilé : « Les dons de l'Esprit qui agissent en nous, orientent et déterminent notre témoignage. Orientés, de par leur nature, à l'unité, les dons de l'Esprit nous lient encore plus étroitement à l'ensemble du Corps du Christ (cf. Lumen gentium, 4), en nous rendant davantage capables d'édifier l'Église, pour servir ainsi le monde (cf. Ep 4, 13). Ils nous appellent à participer activement et joyeusement à la vie de l'Église : dans les paroisses et dans les mouvements ecclésiaux, dans les cours de formation religieuse, dans les associations universitaires et dans les autres organisations catholiques. Oui, l'Église doit grandir dans l'unité, elle doit s'affermir dans la sainteté, se rajeunir et se renouveler constamment (cf. Lumen gentium, 4). Mais suivant quels critères ? Ceux de l'Esprit Saint ! Adressez-vous à lui, chers jeunes, et vous découvrirez la signification véritable du renouvellement. »
Pontificalement vôtre !
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