Au début, le Directoire avait prévu de déporter ces prêtres en Guyane, mais devant la menace anglaise, une autre solution fut trouvée (sur 4000 prêtres, 300 furent déportés en Guyane). Il fut donc décidé que les prêtres seraient acheminés vers les îles de Ré et Oléron.

A partir de 1797, les premiers arrivent à St Martin et sont logés à la citadelle qui étaient en mauvais état. Si au début les conditions de vie évitaient la pénurie d’aliment, cette dernière fit rapidement son apparition lorsque le nombre des prisonniers augmenta (1156 prisonniers le 2 décembre 1800). Lorsque les détenus étaient malades, ils étaient mis à l’hôpital St Louis, mais en très petit nombre, vu le manque de place.
La disette régnait alors sur l’île et le ravitaillement arrivait très mal du continent. Comme en témoigne le rapport des commissaires venus le 6 mai 1801 vérifier comment étaient traités les prisonniers, les prêtres acceptaient ce dénuement avec résignation.

Comme les déportés n’avaient qu’un très petit nombre de livres à leur disposition, ils organisèrent des conférences données par les plus instruits (en majorité des professeurs de séminaire). Ils trouvèrent aussi le moyen d’élever plusieurs autels grâce aux fidèles de St Martin qui leur firent passer des linges, des ornements et des ardoises qui, après avoir été consacrées, servaient de pierres d’autel. Ils pouvaient célébrer la messe et quand il y avait confiscation, les rétais faisaient parvenir d’autres linges et d’autres calices.
Le 6 septembre 1800, Bonaparte, alors consul, prenait un arrêté pour le retour des déportés de Guyane et leur transfèrement à Ré et Oléron.

Le 16 juillet 1801, un concordat était signé entre Bonaparte et le Pape Pie VII.

A Saint Martin, pendant leur incarcération, 61 prêtres moururent. Ils furent enterrés en bordure des remparts sans qu’il soit possible de connaître l’endroit exact de leur sépulture.
Ils ne sont pas mort pour rien…
Il me semble, de plus ; que je dois beaucoup à leur fidélité.
Un monument leur est consacré dans l’église de St Martin. Les photos illustrant ce billet le représentent.
1 commentaire:
Merci beaucoup pour cette parenthèse historique.
Bonne journée
Enregistrer un commentaire