dimanche 21 février 2010

Premier dimanche de carême

Alléluia !
Osons le dire aujourd’hui même si la liturgie ne nous le permet plus. Alléluia !
Car nous entrons ensembles, en Eglise dans ce qui devrait être le temps le plus joyeux de l’année liturgique puisque c’est celui qui nous conduit à Pâques. A peine la porte entre ouverte, celui que nous espérons se rend actuel en nos vies, il s’y révèle. Souvent le Carême est vécu comme un bloc en soi, un temps de pénitence où l'on "fait carême". Quand, de surcroît, faire carême n'est plus qu'une façon de parler, on se demande ce que cette période liturgique peut bien encore signifier. Faire carême ce n'est pas d'abord faire pénitence.
C'est, avant tout, se préparer à la fête de Pâques. Pendant quarante jours. C'est revivre le passage (c’est le sens même du mot Pâques) de la mort à la résurrection, acte unique et éminent de la vie du Christ.
Cette Pâque-passage est devenu nôtre par le baptême où nous sommes "passés" d'un état loin de Dieu à la communion avec lui. Pâques est donc la fête de notre baptême. Une fête où nous renouvelons notre promesse baptismale: notre non au Mal, notre oui à Dieu.
Et avec joie ! Alors le coeur neuf pourra vraiment célébrer LA FÊTE.
Pendant ce temps du carême, nous sommes invités à renouveler une rencontre, la rencontre avec le Christ. Il n’est ni une idée, ni un concept. Il est le Vivant, celui qui me précède sur les chemins de vie, de ma vie. Venu habiter notre condition humaine, il nous en montre la profondeur, il nous indique que notre existence que nous avons tendance à si souvent mépriser est le lieu même où Dieu se révèle, le lieu où il nous parle, le lieu où il nous communique son amour.
Donc, je crois qu’au début de temps liturgique, il nous faut poser les armes, nous rendre en quelque sorte. Commencer par reconnaître la nature de notre humanité, sa richesse, ses faiblesses aussi, non pour nous frapper la poitrine, mais pour frayer un passage au Seigneur, laissant derrière nous nos rêves de toute puissance.
Avec le Christ partons au désert afin de regarder en face les lieux où nous attend Le Dieu de Jésus Christ. Sur ce chemin, il nous a précédé ; ne craignons pas ! Mettons nous à son école, contemplons qui il est.
Belle journée !

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