lundi 22 mars 2010

Ecrire sur le sol...

C'est étrange comme les lendemains - et les soirs - d'élections sont riches de non-surprises. Subitement, alors que rien ne le laissait prévoir, tout le monde sait pourquoi il a perdu - ou gagné.
De l'inconnaissance, chacun passe à la conscience la plus vive. De bonnes excuses, des analyses pointues fleurissent comme le chien dent pullule.
Les solutions jaillissent, chacun se sent "interpellé" par le vote des français dont on sait alors pourquoi ils ont fait telle ou telle chose. Chacun aussi sait pourquoi on en est arrivé là.
Bizarre cette soudaine science (sans conscience ?), étrange cette perception subite et omnisciente.
Et pendant ce temps là, le matin, l'évangile proclamé en ce 5 ème dimanche de carême montrait Jésus en distance avec les questions qui lui sont posées : "La Loi dit qu'il faut lapider cette femme adultère, que dis tu de cela ?"
Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Plutôt que donner dans l'immédiateté, il y a une prise de distance.
Plutôt que de rechercher les suffrages, il y a une invitation à l'examen personnel : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. »
Plutôt que de plaquer une solution meurtrière, il y a un salut offert dans un chemin de vie : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Un peu d'humilité donc et de silence.

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