Les Écritures, en particulier la Loi et les Prophètes, faisaient autorité pour tous les juifs ; ce fut sans doute également vrai pour les premiers disciples du Christ. Ainsi, le premier enseignement chrétien devait il être un enseignement juif. Les points sur lesquels Jésus avait modifié la Loi ou s’était distingué d’autres interprétations établies de la Loi furent gardées en mémoire et devinrent le noyau d’un enseignement particulier. En transmettant celui ci, les prédicateurs chrétiens l’appliquèrent à des situations que Jésus n’avait pas connues ; et cette forme élargie de ce qui provenait de Jésus est vraissemblablement ce que les Actes désignent par “l’enseignement des Apôtres”. Cet enseignement, bien que secondaire par rapport à celui des Écritures, faisaient autorité dans les points spécifiques qu’il abordait. Quand il fut consigné par écrit, les compositions qui virent le jour allaient devenir une deuxième série d’Écritures.
“Ils étaient assidus à l’enseignement des apôtres...”
Il s’agit donc bien là encore des racines profondes et il est intéressant de constater que l’enseignement des Apôtres est jumelé avec la communion fraternelle... L’Église dans les premiers temps de son existence, est un rassemblement autour de l’un des Douze (ou des 72), c’est à dire un témoin qui “a vu, entendu et touché le Seigneur”, qui a partagé de son vivant un bout de chemin avec lui, qui a été envoyé en mission par le Christ. On se rassemble, on se réunit autour d’un apôtre du Seigneur pour écouter et méditer le récit des paroles, faits et gestes du Seigneur mort, ressuscité, à jamais vivant. Au nom de ce qu’ils ont expérimenté du Verbe de Dieu, des êtres humains tiennent à leur tour une Parole afin de construire l’Église, de la structuer dans la foi. Sommes nous prêts à entendre un autre que nous même ? Sommes nous prêts à entendre une voix nous chuchoter “tu as encore beaucoup à apprendre ?"
Quelqu’un disait il n’y a pas si longtemps : “les catholiques acceptent trop souvent ce qu’on leur dit sans en faire l’expérience eux mêmes”. Entendre une Parole et la faire sienne. La question du témoignage est alors quasiment résolue.
Je n’en dit pas plus. Que faisons nous de la Parole de l’Église, ciment de communion et de communion fraternelle ? Il y a d’autres livres à écrire, il nous revient d’en noircir quelques pages, de témoigner de ce que nous avons vu, de ce que nos oreilles ont entendu, de ce que nos mains ont touché du Verbe de Dieu.
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