Et en plus...

Je tombe, presque par hasard sur un passage du journal du Père Ambroise Marie Carré ("Je n'aimerai jamais assez" 30 décembre 1978) :

"Un prêtre qui dit sa messe en fonctionnaire ne fera de bien à personne. Elle est valide, c'est tout. S'il la dit avec conviction, cela change. Et si en plus cet homme est en état de souffrance..." 

Je tire ces lignes d'un livre consacré au père Monier, "ce nomade qui a vu le Christ". La célébration de l'eucharistie accomplit son oeuvre indépendamment des sentiments de l'officiant. Il suffit que le prêtre veuille "faire de que veut l'Eglise". Alors la messe est valide. "C'est tout", dit le père Monier. C'est quand même quelque chose, oserons-nous lui répondre !...

Cependant le père Monier a raison. (...) La conviction - sinon la ferveur, qui peut dépendre de la seule sensibilité - ajoute quelque chose à l'efficacité de la messe. "Et en plus si cet homme est en état de souffrance" : comme le père Monier devait être compatissant !